mardi 12 mars 2013

Immobile

Surpris par l'étreinte il se figea tel une statue de cire. Il sentit dans son dos se coller un corps éveillé. Des mains avides se plaquèrent contre lui. Il resta immobile ignorant ce qu'il l'attendait. Doucement, les mains prirent vie explorant le haut de son torse protégé du froid par un pull en laine. Les mains l'enlacèrent pour faire de lui leur prisonnier. Il comprit instantanément leur mission. Il laissa faire. Il fit le vide dans sa tête pour ne retenir que le mouvement de ces mains curieuses et se concentra uniquement sur cette sensation tactile.
Des lèvres vinrent lui caresser la nuque, lui deposer de tendres baisers. Une langue chaude et humide dansa sur sa peau. Surtout ne pas bouger. Savourer. Puis lentement sa langue rencontra la sienne le temps d'une étreinte amoureuse.


Il ferma les yeux, redevint immobile, cala sa respiration sur le tempo du meneur de danse. Les mains poursuivirent leur route sous son pull, directement au contact de sa peau. Elles marchaient tranquillement sur chaque parcelle épidermique, insistant sur ses tétons érectiles. Elles connaissaient les moindres recoins de son torse, savaient là où elles pouvaient déclencher un murmure de plaisir. Les doigts filaient vers l'ombilic, ce petit trou discrètement velu. Ils titillaient les poils, décrivaient des cercles, inscrivaient sur sa peau "je te veux".
La statue humaine ainsi honorée de caresses subtiles pouvait sentir au creux de ses reins le désir palpitant du vît de son bienfaiteur. Le sien commençait à tendre les tissus cachant son intimité.



Les mains continuèrent leur descente s'aventurant dans des contrées plus chaudes frôlant son membre durci suintant d'envie. Elles jouaient carrément avec lui à travers son carcan de coton laissant peu de répit au bâton qui battait la mesure accélérée du rythme cardiaque. Le jeu s'arrêta un court instant juste pour libérer la statue de ses vêtements. Totalement nu comme son partenaire, il s'assura de la vitalité ardente de celui qui lui prodiguait déjà tant de volupté. .. une invitation à continuer plus loin. Il en voulait encore s'abandonnant entièrement à ces mains goulues, à cette langue experte, à ce dard qui reposait sur sa croupe. Les doigts redoublèrent d'attention à son entrecuisse s'attardant discrètement dans le couloir soyeux. Impatient son mât perlait de gouttes translucides qui filaient lentement vers le sol. Les doigts abandonnèrent leur prise et furent immédiatement remplacé par une toute autre tige qui entra en un coup. La queue resta en lui quelques minutes imitant son attitude figée. Ne pas bouger, ressentir, se concentrer sur ses sensations pour augmenter le plaisir. Ne rien faire juste sentir. Et il apprécia un à un chaque coup de boutoir lui arrachant quelques râles chuchotés. Il était à lui complètement offert. La tige du meneur de danse ne se lassait jamais dans ses allées et venues. Le tempo s'accéléra et il sentit alors la décharge de son amant pendant qu'il se répandait à son tour sur son ventre.



Il repris vie après sa petite mort non sans s'être retourné pour embrasser à pleine bouche celui qui l'avait encore mené au paradis.

7 commentaires:

  1. C'est joliment écrit et ça laisse place à l'imagination. Vivement les prochains !

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  2. Bravo belle prouesse rédactionnelle :)

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  3. Merci bien à tous...je me disais que les réactions étaient belles sans vraiment de messages type oh quand même...les pics...mais je viens de comprendre pourquoi...elles avaient disparues

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    1. C'est bien mieux avec les photos d'illustrations :D

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  4. ohhhhh je decouvre mais c'est tres joli tout ça, viiiiiiite chéri :)

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