vendredi 26 décembre 2014

Tondu

Les années passent. Les bulbes ne sont plus aussi vigoureux. Manque d'engrais. Terrain fragilisé. Certainement pas un cadeau de la génétique. Je regarde autour de moi, surtout les hommes de la famille. Le père de ma mère oui. Cela doit donc être de ce côté ci qu'il faut que je trouve la cause. Ajoutons une quantité de stress. De l'agression thermique...oui les tables chauffantes brûlent la peau et les phanères.


Depuis quelques temps le processus s'accélère. Je clairsème. Je me monacale. L'esthétique est raccornie et le choc bien visuel sur quelques clichés vu de dos ou de dessus. C'est moche.
Au départ je ne le voyais pas. Je sentais juste la gratouille...signe de l'apoptose capillaire. Et puis le trou s'est aggrandi inexorablement. Je ne suis pas grand. Devant la glace, je ne voyais pas...sauf la tête penchée en avant. C'est moche. J'ai fait semblant de l'accepter. J'ai même tenté la longueur pendant une certaine période. Seulement c'était sans compter sur la rebellion de mon implantation style "piqué en avant"...impossible d'obtenir quoi que ce soit d'agréable à regarder et de facile à porter.
Depuis la tendre enfance, ils sont courts. Très courts.
Je me rappelle aussi l'expérience des ciseaux. Couic. J'avais quel âge Maman ? 5 ans 6 ans? J'ai pris la paire de ciseaux dans le tiroir, celui là même qui cachait tant de trésors...(ah cette poudre de terracotta...). J'ai visé droit dans ma petite frange blonde. Droit comme un enfant de cet âge imagine une ligne droite entre deux points. ..moi et la géométrie dans l'espace...mort de rire sauf ma mère en voyant le massacre de ma coupe sauvage. Un vrai boucher, un tueur en série de crinière. Plusieurs séances de rattrapage par un professionnel, un vrai, furent nécessaires pour effacer cet affront. J'avais compris la leçon. Ne jamais se prendre pour un Dessange ou un Albane...alors pendant des années j'ai laissé ma tête entre des mains expertes. Tous les mois, tous les deux ou trois mois...bref régulièrement. J'ai tout entendu au fil du temps sur ma tonsure naissante. Problème de sébum. Pellicules. Pelade. Pseudo calvitie. Ils ont tenté de me vendre des produits miraculeux. J'ai résisté. La chimie capillaire est inefficace. Pas la peine de faire des genuflexions en invoquant la miséricorde de Saint Louis en s'aspergeant d'un fluide de perlinpinpin. Le miracle n'existe pas dans ce domaine...à moins de brûler la carte bleu dans le lecteur d'une clinique de greffe de cheveux.


J'ai oublié peu à peu mes bulbes. Je ne crois pas à la légende des chauves. La testostérone toussa. Je suis dans le métier. Je suis scientifique. J'ai juste le mauvais gène. Celui qui sensibilise mes racines à l'hormone mâle, quelque soit son niveau. Je ne peux pas lutter. Alors j'ai oublié...jusqu'à retombé sur une de ces photos qui fait mal. Saluant la foule. Bien penché. Je n'ai vu que ça. C'est moche.
Après le déni vient l'acceptation. C'est dur. Rien ne sert de rêver à la dernière tendance à la mode côté salon. Du court. Du très court. Rien ne sert maintenant à lâcher quelques vingtaines d'euro à Dessange ou Albane. Je n'ai plus cinq ans, ni même six. Je n'aime toujours pas la géométrie dans l'espace. Je sais juste que je peux le faire moi-même devant ma glace.
La tondeuse à barbe...sabot 12. Une première. J'ai mis une heure. J'ai laissé un peu de longueur sur le dessus.
Trois semaines plus tard....Une vraie tondeuse à cheveux...sabot 9...j'ai tout tondu...
Je ne suis pas Dessange ni Albane.


Je suis un futur crâne rasé...de plus en plus près (et prêt)

mardi 14 octobre 2014

blogger...pas partout

Toi là bas tu te tais.
Pffff.

J'ai tous les ingrédients pour revenir. Je les avais déjà depuis un certain temps. Un clavier, une tablette, un smartphone, quelques applications...manquait juste un grain d'inspiration et une poignée de courage. Mais force est de constater que, malgré cette pression tendant à vouloir effacer un laptop au profit d'une tablette pour les tâches quotidiennes, un clavier associé à un PC ou à un Mac (pas de jaloux...j'y reviendrai en temps voulu) est vraiment le plus confortable pour t'écrire. 




Oui j'ai fait des tests de billets sur ma tablette (sous android...). Quelle galère !!! Même avec l'écriture intuitive, je ne vais pas aussi vite que sur un bon vieux pianoteur analogique. Pourtant je me considère dans la génération geek. Mon âge sans doute et mes vieilles habitudes restent ancrés dans mon ADN. Je répète sans arrêt que non une tablette ne remplace pas un ordinateur fixe ou portable même si Microsoft avec sa pub terriblement efficace pour sa Surface Pro essaie de nous faire gober le contraire. 
Bref je ne peux pas bloguer partout et encore moins avec l'application blogger de mon hébergeur...qui sert tout juste à pouvoir répondre aux commentaires...et encore c'est pas très pratique. Je te vois rigoler toi là bas. Je t'ai dit de te taire. Ok je suis blond, un vrai, jusqu'à la pointe de mes...cils. Ok je peux tapoter sur l'écran tactile. Je peux écrire (péniblement) mon article...si bien sûr je suis concentré et si mes idées se mettent en rang deux par deux avec leurs petites mimines enlacées...mais ça s'arrête là. Impossible de mettre en forme. La gestion des pics est catastrophique car totalement illusoire de vouloir la placer à tel ou tel endroit...elle se place toujours à la fin...regarde d'ailleurs le post précédent. Une mise à jour faite sur mon portable...immanquablement le mec s'est foutu en conclusion...et ça m'agace. Dans un monde purement mobile, où tu te noies sous des applications de prise de note, où tu pointes ton stylet pour piquer un gif ou une pic, où tu sélectionnes un texte pour un copier coller,...tu ne peux même pas placer ton image où tu le souhaites ? Nan mais c'est quoi ce bordel ?...Donc si je comprends bien, je peux blogger sur ma tablette uniquement en mode brouillon...et pour la mise en page je retourne sur mon fidèle ordi ? 


Tu pourrais juste écrire sans illustrer ducon !
Tu te tais. Tu voulais que je revienne. Je le fais alors Shut up ! 
T'énerves pas. Tu postes un malheureux billet et tu veux nous faire croire que c'est parce que ton application est merdique que tu ne bloguais plus ? Non mais à d'autres ptitcon !

Bref je vais faire avec la modernité...et m'adapter.



Ouais et puis reviens plus régulièrement, aussi...

Fuck




Youhou

Tu es là espèce de feignasse ?
ouep...
Tu sais que franchement tu pourrais faire un effort non, écrire un peu ça te ferait du bien non ?
ouep...
Ben qu'est-ce tu attends connard ?
Laisse moi, espèce de conscience ridicule. Tu t'es vu espèce de nabot ? Ce n'est pas toi qui dictes la loi. C'est moi.
Prouves le maudit poussin !
Mais à quoi bon...? Tu vois bien que je ne partage plus, que je ne communique plus, que je ne twitte plus,...
Ah ben c'est sûr que te précipiter dans ton jeu débile ça t'anesthésie le cerveau !
T'as pas des choses à dire ?
ouep...
Et encore ?
Ok ok you're the winner again.
Tu vois que je sers à quelque chose feignasse !!
Tu veux que je parle de quoi ?
Abruti vraiment ! Ce n'est pas à moi à te le dire. Dissèques un peu les quelques neurones qui te restent...tu verras bien si tu en tires la moindre subtantifique moelle !
Je pourrai te tuer si je m'y prenais mal. Tu sais que je ne suis pas manuel...un accident est si vite arrivé. D'un autre côté, ça me ferait des vacances de ne plus t'entendre m'insulter à longueur de temps.
Ah ben voilà qu'il se sent l'âme d'un guerrier ! MDR

Fuck

mardi 24 juin 2014

Erosion

Et voilà presque deux ans que tu es là-bas...et déjà tu as envie de te barrer. Tu as commencé le test de désintégration depuis moins d'une semaine. Cela te démanges pourtant, tu zones toujours au même moment, tu les suis de loin. Tu sais qu'une certaine richesse humaine existe. Tu en as eu la preuve à plusieurs reprises...mais tu te sens toujours en décalage. Cela te bloque. Tu ne sais plus quoi dire ni faire. Pour exister là-bas, il faudrait presque y camper un personnage haut en couleur avec des réflexions pertinentes et impertinentes, conjuguer le politiquement correct à tous les temps, avoir un avis sur tout, être un mouton de Panurge, vomir sa bile, exceller dans le mérycisme des mêmes idées et des mêmes attaques...Tu les aimes pourtant mais tu ne sais pas vraiment t'intégrer car tu as l'impression que tu n'y as pas ta place. Tu te sens comme un alien, un étranger parce que tu te sens hors du jeu, hors la loi parmi tes semblables, quasi lisse sans aucune aspérité alors que tu sais que ce n'est pas le cas.


Alors tu t'éloignes progressivement, tu t'effaces comme tu sais si bien le faire. Tu as tord comme toujours aussi.
Tu cherches aussi des raisons pour le faire. Ah oui tu cherches... Tu pourrais en éliminer certains, ceux qui polluent ton espace. C'est tellement facile de jeter quelqu'un, une case à cocher. C'est un beau résumé de notre société. Une case à cocher. Un like. Un j'aime. Un poke. Un favori. Et pourtant quelle violence inside...du prêt à consommer pour ceux et celles qui revendiquent du respect et de la reconnaissance. Quel beau paradoxe !
Tu voudrais du léger, du rire, du fun, de la finesse...tu ressens toujours ce monde de brutes. Tu es agressé régulièrement en 140 caractères par ceux qui se croient des fins analystes du monde. Tu ouvres ton fil. Tu es submergé par les fantasmes de tes abonnements, par cette hypersexualité fictive so tendance, des frustrés de la libido. Tu dois plaire, tu dois charmer, tu dois séduire. Tu dois te dévêtir. Ta pudeur est montrée du doigt parce qu'ils ne te croient pas. Tu n'es pas un ange comme ils disent. Alien. Etranger. Hors la loi.


Overdose. Cure de désintoxication.


Alors tu t'éloignes, tu t'effaces...prêt à un reset.


samedi 7 juin 2014

Page 1

Noir obscur, un soir de novembre. Le ciel dégueulait ses flots sur l'avenue. Un mois que la météo s'acharnait à jouer le même scénario. Les égouts peinaient à évacuer le trop plein. Les caves se transformaient en piscine. Il y bien longtemps qu'elles ne conservaient plus de vin.
Peu importe la colère des cieux, pour lui c'était déjà la fin.
Ploc...ploc...ploc...
1h24...le cadran fût brisé. 
Ploc...ploc...ploc...
De la poudre blanche éparpillée, des bouteilles d'alcool brisées, des papiers qui jonchaient le parquet. Et une flaque.
Ploc...ploc...ploc...
Il n'a pas eu le temps de crier. Pas eu l'occasion de regarder derrière lui lorsqu'il est rentré chez lui. Le calme était ordinaire. Seules ses bottes crissaient sur le sol. Avec ce temps, c'était bien le seul accessoire à la mode qu'il devait s'accorder. On lui avait pourtant promis une toute autre vie. Il devait faire des sacrifices. Pour le bien de tous lui avait-t-on rappeler sans cesse à chaque fois qu'il devait se soumettre.
Ploc...ploc...ploc...
La flaque gagnait en diamètre. Des filets trottaient le long des lattes.
Ploc...ploc...ploc...
Encore un jour...peut-être deux...son supplice allait forcément s'arrêter. On lui avait fait des promesses. Il était celui qui allait tout changer. Il fût saisi d'un fort pressentiment. Il se dirigea vers sa chambre. Il ouvrit le tiroir de sa commode. La panique le saisit d'un coup. Sa petite boite noire avait disparu. Il vérifia trois fois. Il vida le contenu des autres tiroirs. Rien...
Il s'effondra au sol. Brutalement. 
Ploc...ploc...ploc...
Rouge. 
Ploc...ploc...ploc...
Pas le bruit de la pluie...non...définitivement non.


5h42. Le bruit strident de l'alarme le tira de son sommeil de plomb. Il regarda le message qui clignotait sur l'écran. 
"Encore un"...suivit de l'adresse. Signé Alexia.
Et merde...fût la première pensée de Baptiste. Il posa un regard furtif de l'autre côté du lit. Pas l'ombre d'un mouvement. Juste une respiration calme et sereine.

mardi 15 avril 2014

Retour aux sources

Putain la prise de tête ! File moi mon paracétamol !


Que veux-tu...voilà tu paies le prix de ton absence. Tu renoues avec le virtuel et c'est un vrai bordel. 
Que n'as-tu pas entendu si fréquemment dans ton entourage...keuwa !! Tu n'as pas Facebook ?...han mais t'es trop un bolos ! (non...bogosse, bitch !).

T'es qui toi ? Pourquoi tu me parles comme ça ?

Mais je suis toi gros naze...enfin ton double...ta conscience. T'écartes pas du sujet nabot ! Tu as pris ta décision, maintenant tu assumes et tu fais gaffe parce que la dernière fois tu as fait ta vierge effarouchée (pas si vierge que ça d'ailleurs...) et tu t'es volatilisé...enfin comme si tu pouvais tout détruire d'un simple clic. T'es vraiment un pauvre crétin.

Ok c'est bon là ? Laisse moi reprendre la parole OK ?

Vas-y mon gars...

Il est vraiment lourd ce type. Je suis désolé...mais je crois bien qu'il faudra le supporter...Oui je sais que j'ai un abandonné le navire de l'écriture depuis bien longtemps. J'ai dû sans doute être absorbé dans un trou noir, un vide abyssal et je ne sais vraiment pas pourquoi. Bref ce n'est pas le problème. Depuis mon absence, je me suis éloigné du monde parallèle, j'ai coupé certains ponts et certains liens. J'en ai tissé d'autres et ceux là sont vraiment gravés dans mon palpitant. Je me suis posé la question de mon retour sur le volume des visages, de son utilité, de ses dangers et de ses travers. Je viens de replonger dans le site. J'ai recréé une page, reprenant mon identité twiterraine (Tu inventes des mots nabot !) et je me suis déjà perdu dans cette présentation imbuvable. C'est le bordel complet. Je suis perdu. J'ai lancé des invitations. Certains m'ont déjà répondu...ils sont en permanence connectés. Je vais devoir réapprendre les rouages de ce réseau que je n'ai jamais vraiment su apprivoiser (Et tu prétends en connaitre un rayon...pfff !). Je ne sais pas encore si cet outil me sera utile mais je sais qu'au moins vous ne serez jamais bien loin. 
Si tu me cherches, je suis Doc Poussin parce que DrPoussin n'était pas accepté.


Tu vas me faire chialer !

Fuck !


samedi 12 avril 2014

BPE



Quelle feignasse ! quelle honte ! Avant tu bloguais...tu lisais d'autres blogs...tu commentais...mais ça c'était avant !
Non mais regarde moi un peu ce champs de désolation, pas un mot depuis début octobre, pas l'ombre d'une plume. Tu dois te reprendre en main, réapprendre à caresser ton clavier, stimuler tes neurones endormis prisonniers d'une gangue de paresse et de démotivation. Fais quelque chose ! Bouges toi! Penses et écris bordel de merde ! Tu aimais ça avant non ?...ah ça pour passer ton temps sur twitter tu es le champion. Pourtant ce n'est pas la qualité de tes tweets ou ta grande présence qui te caractérisent...
Arrêtes de te trouver des excuses à deux balles et reprends toi en main...tu es devenu aussi mou que tes belles poignées qui enflent...
Bouges, Penses, Ecris.
Bouges, Penses, Ecris.
Bouges, Penses, Ecris.

Arrêtes de me crier dessus. C'est bon j'ai saisi le message. Pour qui tu prends ? Tu crois vraiment me faire peur ? Tu es quoi au juste ? Une page blanche qui attend à être noircie ?Tu n'es rien qu'un espace étroit, une poussière virtuelle. Tu crois pouvoir m'impressionner ?

Regardes toi !...j'ai gagné...Je t'entend marteler les lettres avec rage. Sois doux avec elle, tu vas les casser !

Tais toi ! Je penses et j'écris...

N'oublies pas de bouger aussi !

Fuck !