mardi 8 octobre 2013

Hypocrisie fumeuse



Laisses tomber tes tueuses vicieuses. Elles sont le mal incarné, réductrices de tes jours en un voile de fumée. Les campagnes anti-tabac se multiplient. Cela fait plus de quarante ans que tu sais que fumer est potentiellement létal. Pourtant tu peux toujours rendre visite à ton buraliste de quartier pour y acheter ta dope vérolée quotidienne. Au programme nicotine, goudrons, arsenic, ammoniaque et vieilles dentelles. Un bon cocktail addictif et une sacré manne financière pour l’Etat qui se remplit largement les poches tout en brandissant son hypocrite carte de santé publique en augmentant régulièrement les tarifs histoire de se donner bonne conscience en te disant par devant « arrêtes donc de fumer, tu nuis à la société et tu nous coûtes un bras (euh…non un poumon) » et en criant fortement par derrière « ben mince nos caisses se vident…les taxes du tabac ne nous rapportent pas assez…font chier ces fumeurs à arrêter de fumer »… 


 Les études le montrent…le nombre de fumeurs ne cessent de diminuer. Depuis environ deux-trois ans, cette baisse profite largement à un autre marché : côté geek, esthétique et électronique. La e-clope, la e-cigarette, la vapoteuse. Les chiffres sont éloquents. Près de 1 millions de français ont succombé aux charmes de la vapote…c’est autant de concitoyens qui ne versent plus leur contribution « santé publique » à l’Etat…alors tu assistes depuis quelques mois à un éveil gouvernemental et même européen, insidieusement orchestré non seulement par les lobbys des producteurs de mort mais également par l’industrie pharmaceutique et dans une moindre mesure par ton copain le buraliste de quartier, visant à réfléchir sur la bonne méthode pour légiférer sur ce commerce bien juteux. Des arguments fallacieux au départ pour te montrer que la cigarette électronique serait encore plus toxique que la cigarette ou pour tenter de l’interdire dans les mêmes conditions que la loi Evin sous prétexte que cela pourrait inciter les non-fumeurs à commencer le vrai poison (ce qui entre nous permettrait de récolter quelques taxes supplémentaires…nan vraiment tu ne sais pas réfléchir et voir…). Malheureusement pour le ministère de la santé, le rapport commandé, visant à prouver le danger de la vapote chic, aboutit à une conclusion embarrassante. Peine perdue. Tu tombes alors sur l’article qui crée la polémique publié par le journal qui défend les droits des consommateurs…et tu te demandes bien si cet article n’a pas été, lui, commandé par une toute autre industrie. Et voilà maintenant quelques études scientifiques en faveur de la e-clope en mode de sevrage tabagique…de quoi intéresser l’industrie pharmaceutique, qui au départ avait crié au danger du geek mais qui pourrait considérer maintenant ce bel outil comme un médicament…tant qu’il y a du fric dans l’histoire.
 

 Quoi ? Tu trouves que je tire un peu trop facilement sur la théorie du complot ? Non je ne le pense pas. Je trouve que l’hypocrisie dans cette affaire a atteint un point de non retour. C’est tellement édifiant que cela en devient gerbant. Bien sûr que des études sont absolument nécessaires pour démontrer la moindre nocivité des e-clopes par rapport aux vraies tueuses. Bien sûr qu’il ne faudrait pas commencer à fumer. Bien sûr que seule la volonté suffit pour arrêter de cloper…Bien sûr que les cigarettes sont dangereuses pour la santé et qu’elles sont toujours légalement en vente… Je trouve seulement bizarre cette précipitation à vouloir légiférer et tuer dans l’œuf un produit qui pourrait être l’un des meilleurs moyens de dire non aux tueuses à moindre coût alors qu’il aurait été certainement plus couillu d’interdire purement et simplement la cigarette… 


Aujourd'hui le parlement européen étudie la question...et est en passe de ranger la e-clope comme médicament...et donc d'être obligatoirement vendue (et donc taxée..) en pharmacie...

lundi 9 septembre 2013

Imprévu

Je crois que j'ai perdu l'envie d'écrire. Je crois surtout que j'ai perdu la première phrase, celle qui me permet de remplir la feuille blanche. Tu sais l'inspiration, la flamme, la muse.
Quand je me suis connecté, je me suis dit tiens...je vais te parler de mon we. J'ai essayé de trouver une accroche, un angle d'attaque...mais non rien n'est venu éclaircir mes pensées. Je persiste à croire que moins tu écris, moins l'envie est entretenue. Pourtant tu vois, j'aligne les mots pour ne rien dire...c'est bien que j'ai quelque chose à dire. Serait-ce donc la forme qui me manque ?...oui parce que le fond après tout je l'ai.
Bon reprenons. Je suis donc venu ici te confier quelques bribes de mon week-end....comme je n'ai pas la forme, tant pis, je te livre le fond en brut.

  • J'ai revu la Rousse. Son premier concert de sa dernière tournée intemporelle. Oh ce n'était pas prévu. Un coup de tête. Comme ça parce qu'impossible de ne pas être à la première comme les autres fois. Histoire d'avoir la surprise totale et d'éviter les innombrables spoilers de la toile. Je suis sorti du concert quelque peu dérouté ne sachant pas si j'avais aimé ou pas. j'avais trop en tête les derniers shows. Du coup sa structure complètement revue m'a déstabilisé. Mais pourtant le show était grand, futuriste, technique et épuré. Elle,..., elle fut vraiment sobre, simple, authentique,et toujours aussi fragile. L'extravagance et la provocation ont fait place à l'intime. J''y ai vu une sorte de message d'adieu. Je me trompe sans doute...j'attendrai peut-être trois ou quatre ans pour avoir une réponse à mon questionnement. En attendant je la revois en fosse la semaine prochaine mais aussi dans deux mois ailleurs.
  • J'ai revu un animal aquatique nocturne, toujours aussi attachant. Un we en sa compagnie est toujours très agréable. Partage du gite et du couvert. Saveurs asiatiques et européennes. Ballade digestive dans une coulée verte sous un soleil parisien franc et généreux. De la simplicité complice comme j'aime.
  • J'ai revu Chrislife et Mister A le temps d'un verre en terrasse près des Halles. Cela faisait déjà presque un an que nous nous étions rencontrés pour la première fois. Ce fut un plaisir de les revoir tous les deux, même si ce fut court vu que mon avion ne pouvait pas m'attendre.
  • J'ai eu une belle surprise et sans doute un peu de chance avec le planning bien rempli du jeune homme...j'ai rencontré Tto et son Zolimari ! C'est bien de pouvoir enfin mettre un visage et une voix sur un blogueur que je suis depuis des années parce qu'il sait bien entretenir le mystère...tiens ça me rappelle une Rousse...hi hi hi...Une belle rencontre bien sympathique avec deux gaillards bien malicieux et très complices. Nous avons partagé un bon moment bien arrosé de Mojitos. Tto en IRL est bien en accord avec ce qu'il écrit quotidiennement et Zolimari aurait pu nous faire un concert entier si Tto ne l'avait pas retenu...Je crois que nous aurons l'occasion de nous revoir histoire de discuter un peu plus longtemps et faire plus ample connaissance.
Ah ben voilà j'ai quand même écrit un billet. C'est pas glorieux mais au moins j'aurai fait un post pour le mois de septembre histoire de maintenir le rythme d'un billet par mois :)


vendredi 2 août 2013

Virtuel différent


La contrariété ne me quitte pas depuis quelques jours. Je devrais passer à autre chose mais je n'y arrive pas car je ne comprends pas. J'ai commencé à écrire ce billet avec de la colère, que j'ai ravalée dix minutes après,...alors j'ai effacé ce début de post pour ne pas qu'il ressemble à un pamphlet. Je devrais être capable de passer outre ce détail insignifiant. Pourtant il me ronge car il m'attaque de front.


J'attache une importance à mes relations quelque soit leur nature. Je ne m'autorise pas à juger, à attaquer, à être belliqueux même s'il me serait vital d'exploser de temps en temps pour évacuer le trop plein de pression. J'essaie la tempérance et la douceur pour éviter de blesser lorsque je tente de m'exprimer. Si tu me remballes, alors je me tais. Je prends de la distance. Tu peux me critiquer, juger mes choix en désaccord avec les tiens. Peu importe surtout si tu ne fais pas parti des contemporains de la ma réalité. Tu peux penser que j'ai changé. Physiquement c'est certain. Mentalement, comment peux-tu donc être si sûr de tes opinions à mon égard alors que tu ne me connais pas réellement. Ah oui tu me lis, peut-être, parfois, ou jamais...ce sont des mots. Si tu entendais le timbre de ma voix, si tu voyais mes expressions faciales, tu y verrais mon intention mais là force est de constater que tout est question d'interprétation entre les lignes. Si j'exprime mes ressentiments, épargnes donc toi de m'exposer tes vérités avec une telle violence dans tes propos. Je ne pense pas l'avoir été. Peut-être que maintenant je le suis, retour de flammes volontaire et surtout ne vides pas ta rancoeur assassine sur mon entourage alors que tu pourrais régler tes différents d'une manière plus subtile.
J'agis comme bon me semble. Si tu penses que je suis comme panurge, que je sombre dans la facilité, que j'écorche mon image de garçon bien sage trop réservé, alors soit...je suis déception. Tu ne seras pas le dernier à te prendre les pieds dans mes paradoxes. Ceux qui savent peuvent comprendre. Je prends note des avertissements parce que malgré tout je garde de l'estime pour toi. Saches juste une chose supplémentaire me concernant,...j'ai en horreur l'injustice surtout lorsqu'elle touche la mauvaise cible.
D'expérience tu sais bien que le virtuel deforme le spectre de la réalité. Tout n'est pas noir ou blanc. Tout n'est pas factuel. Il te manque des données véritablement concrètes, celles auxquelles tu peux accéder en me cotoyant quotidiennement. Je suis sur la rive, celle en terre sèche. Je te regarde à travers l'eau. J'y aperçois ton reflet qui ondule au gré du vent comme tu ne vois que le mien.
L'avantage de cette fragile pixellisation...c'est que d'un coup de clic, tu vides l'eau de l'étang...



vendredi 19 juillet 2013

Aisselle moi si tu peux

Non mais c'est quoi cette odeur ? Tu aurais pu aérer la pièce non...c'était trop demandé ? Non mais attends un peu là tu trouves pas que l'odeur putride qui te fait convulser ressemble étrangement à une aisselle faisandée ?...ouais c'est vrai ça...faut dire que le proprio des lieux est un peu négligent. Non mais il en branle pas une (enfin si...) ici depuis l'avènement de l'été...normal que ça pue...


Oh les mecs c'est bon vous arrêtez un peu vos conneries. Je fais ce qu'il me plaît. Putain de bordel de biiiiipppp. Laissez moi donc du temps et de l'inspiration. Et puis de toutes manières...enfin bref l'heure est grave surtout à cause de vos aisselles. Oui justement vous vous plaignez de l'odeur du lieu...ben c'est comme vos dessous de bras en moins pire.


Dame Nature t'a fait don de poils dès ta puberté, signant ainsi par ces caractères sexuels secondaires ton entrée dans le summum de ta virilité. Je ne ferai pas ici l'apologie du poil, certains de mes blogueurs-twittos adorés sont les spécialistes. Non je voudrai juste te signaler, bien que je soupçonne que tu ne sois pas assez con pour ne pas le savoir, un cruel dilemme d'ordre purement hygiénique...la lutte contre les odeurs corporelles.

Premier principe...tu te laves ! Bordel c'est pas compliqué à comprendre...et en plus c'est quand même bien agréable cette petite douche matinale bien fraîche pour te réveiller...et supprimer des peaux mortes et ta sueur nocturne et autres résidus de ta nuit torride...Chez certains, les chanceux, ceux qui transpirent peu, ce stade pourrait suffire pour le reste de la journée en appliquant également

Deuxième principe : Tu ne t'épiles pas...et là je vois déjà bondir certains au fond de la salle brandir la pancarte de l'esthétisme et du confort visuel...Je te le concède que la forêt ardente lorsque tu lèves le bras en débardeur, ça ne me fait pas bander mais une aisselle entretenue discrètement tondue est plutôt agréable à reluquer...Pourquoi ?...mais crétin si tu as des poils ici c'est pour garantir le respect de la physiologie des fluides corporels...oui le poil contrairement aux idées reçues limite la transpiration et le développement des odeurs à condition de respecter le principe numéro 1


Troisième principe : DANGER WARNING BE CAREFUL....bref tu ne devrais pas utiliser de déodorants anti transpirant parce qu'ils contiennent des sels d'aluminium qui, même si les études restent controversées, seraient une véritable bombe à retardement sanitaire car potentiellement facteur favorisant le développement de carcinome mammaire, de pathologie osseuse, et même être un des agents responsables de la maladie d'Alzheimer car l'aluminium est neurotoxique et les seuils autorisés sur le marché semblent déjà trop élevés pour éviter une catastrophe.
Oui je te vois ricaner en agitant ton flacon sans paraben à la Pierre d'Alun...et ben c'est pareil...même si le taux est plus faible...la pierre magique contient AUSSI de l'aluminium donc mon chéri tu ne seras pas sauvé.
Autant te dire que celui qui utilise le super déo 96h de protection, il peut déjà signer sa convention obsèques...
Han mais c'est horriiiibbbbllllllllllleeeeeee !!!!! Puer ou mourir tu dois choisir.

Quid des déo non antitranspirant sans paraben et sans sels d'aluminium ? Ils existent mais sont d'une rareté...et disons qu'il sont quasiment inefficaces même sur l'action anti odeur.
Une solution alternative ?....ouep...vieux comme le monde...le bicarbonate de soude...si si je ne l'ai pas testé encore....je suis encore sur le chemin des condamnés même si naturellement je fais partie des chanceux du principe numéro 1.


Dernier principe : si tu es un gros porc, va voir ailleurs si j'y suis...pour les autres ceux qui au moins respecte le principe number one, pourquoi ne respectes tu pas le dernier ? Tu prends soin de ta peau, tu te laves,...et puis quoi tu ne changes pas de tee-shirt ?...ben ouais couillon, change de vêtement quotidiennement voire deux fois par jour...Évites le synthétique, arrête les teeshirts moulants si tu es une véritable fontaine de l'aisselle, préfère le coton ou le lin et les vêtements un peu plus amples...

Bref prends soin de toi

vendredi 21 juin 2013

Lamentations



Non ce n'est pas une de mes habitudes ordinaires que de me plaindre mais là excuses-moi du peu mais la coupe est pleine, pire elle déborde. Je ne peux plus voir en peinture ce gris noirâtre dès mon lever matinal. Je ne veux plus entendre le clapotis des gouttes dans les flaques. Je ne supporte plus les manches longues, les manteaux et les imperméables. Je déteste cette humidité hivernale. Où est donc passé mon astre favori, celui qui me réchauffe et qui éclaire ma vie ?. Je veux pouvoir me sentir léger, sortir les tee-shirts colorés, lézarder torse nu sur la terrasse simplement bercer par le chant des oiseaux pendant que la chaleur caresserait ma peau à défaut de bien la colorer.


Je suis un homme du soleil, celui qui ne craint pas la chaleur, celui qui ne sue pas à grosses gouttes dès que le mercure dépasse les 25°C. Je déteste le gris du ciel et celle qui s'écoule continuellement depuis des mois sans répit. J'ai besoin de lumière vive, celle dont tout être dépend pour sa survie. Même les plantes et les cultures ont besoin de rayons incandescents pour prospérer. Il ne faut pas contrarier la physiologie sous peine de récolter des conséquences néfastes.


J'aimerai bien arrêter d'avoir en tête " Rien que de l'eau, de l'eau de pluie, de l'eau de là-haut "



Je danserai mieux au rythme d' "au soleil, m'exposer un peu plus au soleil" 



J'aimerai voir les gens sourire, ne plus les entendre dire que toute cette pluie les déprime. Je préfère qu'on nous bassine les oreilles sur la sécheresse plutôt que de voir des vestiges inondés. Oui il nous faut de l'eau, je ne dis pas le contraire, juste ce qu'il faut pour le niveau de nos nappes. Là les réserves sont même archi pleines si bien que nous pourrions presque passer un an voire deux sans une seule goutte de pluie. Voilà c'est officiel le printemps est terminé...aujourd'hui c'est l'été, la saison où les yeux devraient pouvoir s'en donner à coeur joie à reluquer les pattes velues de ces messieurs ou à deviner les torses sous des tee-shirts bien moulants.

Au lieu de légèreté, de grillades au barbecue avec un bon verre de vin, ou de douces flâneries, je guette le moindre signe d'amélioration, celui qui donnera enfin le top départ estival...

Je te préviens le premier qui dit qu'il a trop chaud....

dimanche 26 mai 2013

Thé à la menthe

Quand la météo française n'est point clémente, tu dois absolument la trouver ailleurs avant de sombrer dans une crise de folie...le paradis existe, je peux te le garantir et à moins de deux heures et demie de vol. Maroc...Marrakech. Oui je te vois venir avec des grandes papattes, rien de bien nouveau sous le soleil, certains blasés crieront sûrement au côté has-been de la destination de la plus parisienne des villes marocaines...21ème arrondissement que je n'ai absolument pas remarqué tellement j'avais besoin de ma part d'eden.


Évacuons d'emblée le sujet qui fâche et qui occupe ton esprit depuis plusieurs mois, le temps fût des plus agréable. Du soleil non stop, de la chaleur frisant la trentaine de degré...voilà c'est dit tu peux me détester, mais si tu le voulais toi aussi tu pourrais partir et faire le plein d'UV puisqu'en mai tu fais ce qu'il te plaît !


Marrakech bouillonne de paradoxes...un subtil méli-mélo de passé et de futur si bien que tu ne sais pas vraiment en quelle année le temps s'est arrêté au coeur de la médina. Les chars à ânes ou les calèches à chevaux côtoient la multitude de scooters et motobylettes qui te frôlent dangereusement dans les rues car ici la priorité n'est guère aux passants mais bien aux deux ou quatre roues si bien que tu dois fermer les yeux et prier pour tenter de te frayer un passage ou bien traverser une rue. Les ambiances varient au fil de la journée, bien qu' invariablement rythmées par les appels à la prière des mosquées de quartier créant une étrange sensation presque oppressante lorsque les échos se répondent dans un brouhaha inquiétant; Tu regrettes presque les clochers et les carillons de nos églises.


Les femmes sont voilées de la tête au pied ne laissant parfois seulement percer leurs regards en fonction de la tradition ou de leur foi. La fashion week n'a pas réussi à les corrompre bien que dans la ville moderne tu peux croiser des lolitas aguicheuses. Les hommes sont fascinés par leur jogging quelque soit leur âge. Les visages sont glabres ou barbus, les cheveux courts d'un joli brun mais surtout ce qui les relient c'est bien leur gentillesse et leur politesse qui nous manque bien cruellement dans nos contrées européennes.


Je ne te parlerai pas ici de Gueliz qui ne présente absolument aucun intérêt puisqu'étant un concentré d'immeubles un peu moderne, de bars branchés et de boutiques aux franchises trop connues bien que déclinées en écriture arabe...ce qui vaut bien un clin d'oeil pour l'enseigne de fast food américaine qui doit bien avoir du mal à proposer son cheese bacon !


Je préfère largement me fondre dans la Médina qui apporte son lot d'anecdotes. Les souks font bien sûr partis du folklore local. Des petits ou des grands espaces le long des rues ombragées ou non étalant des tonnes et des tonnes de marchandises....la plupart du temps made in China ce qui discrédite totalement le véritable artisanat marocain. Ne t'attends pas à trouver la perle rare...tout le monde vend la même camelote....à des prix de départ complètement différents et carrément fantaisistes car le sport national ici est bien le marchandage, le baratinage, et la négociation ce qui n'est vraiment pas dans nos habitudes et peut rapidement t'agacer et faire ressortir ta mauvaise foi mais la règle est bien ici de garder le sourire et de ne point se fâcher pour une babiole de trois francs six sous...et puis tu sais aussi que si le marocain ne veut pas vendre ben il ne vend pas...et lorsque tu crois faire une bonne affaire dis toi bien que quoique tu en penses et malgré le visage pseudo maussade du vendeur...ce n'est pas toi qui sort vainqueur de cette bataille...Sache aussi que le bon prix est toujours celui pour lequel tu es prêt à obtenir gain de cause...mais à la base c'est bien au tiers du prix de départ que le bon prix se situe.


Faire des affaires creuse l'estomac. Ce dernier peut se réjouir tant l'offre gastronomique est savoureuse et franchement économique même pour les bourses les plus modestes. De la pastilla aux tajines, des keftas aux merguez, du coucous aux succulentes pâtisseries marocaines...ton palais est au bord de l'orgasme culinaire. Du cumin, de la cannelle, de la coriandre, de la menthe, du ras el hanout....tes papilles découvrent de nouvelles saveurs. Et comment ne pas oublier le fameux thé à la menthe qui enchante ta journée du matin jusqu'au soir !


Et je ne t'ai pas encore parlé de la place Djemaa El Fna ni du patrimoine marocain...ni même du bakchich....

vendredi 10 mai 2013

La ligne jaune

"Et toi là bas !
Moi ?
Oui toi ! Tu crois que je ne t'ai pas vu...
Hein ?
La ligne jaune, abruti...! 
Quoi la ligne jaune ?
Tu ne franchis pas la ligne jaune ok ?"


C'est un peu l'impression qui m'habite en ce moment, celle de franchir parfois une ligne jaune invisible. Derrière cette ligne, tu m'imagines bien policé, bien tranquille, sage comme une image. Celui qui observe tout en silence qui n'intervient qu'en brossant le sens du poil, qui ne dit rien ou si peu. Tu m'aimes bien au fond, car je fais un peu d'humour, j'utilise tes mêmes codes, la dérision, le second degré. Je suis un suiveur discret, qui ne dit mot consent. Lorsque la mécanique se répète, elle rassure, elle endort. Tu sais comment je vais réagir lorsque je suis derrière la ligne jaune. Je suis si prévisible.
 

Tu crois me connaître...ouais tu crois. Mais moi je la vois bien cette ligne jaune, celle que l'autre con refuse que je traverse car il sait comment je suis de l'autre côté, rebelle et acerbe, prêt à sortir les griffes pour mieux t'écorcher quand tu m'énerves à me prendre la tête, lorsque tu fais acte de cynisme infecte et de méchanceté gratuite, sous cette couverture factice d'un pseudo humour dont tu prétends par la suite n'être finalement point dépositaire...Pourtant tu devrais savoir que ce qui est écrit reste et qu'il manque le son à tes mots pour y apporter de la nuance...alors oui j'ai souvent envie de franchir cette putain de ligne jaune pour te rentrer dans le lard lorsque j'estime que tu vas trop loin à mon goût.


 Ah cette ligne jaune qui me nargue mais me contient docilement. Je sais que la franchir n'est pas sans conséquence. Le territoire qu'elle protège est sauvage et dangereux. Chaque pas hors piste peut-être fatal sans retour en arrière possible. Tu ne m'as point encore vu la violer. Je me l'interdis. Danger. Ma ligne jaune, ma limite, celle que j'ai appris à entrevoir pendant mes plus jeunes années. Tu m'as sans doute surpris à jouer au funambule avec elle quoique tu n'as vraiment pas su interpréter les signes lorsque tu as senti une rupture de ton. Parce ce que je t'ai protégé aussi. Je le fais souvent. Tu ne le vois pas...enfin pas toi. Naturellement, en douceur, sans faire de vagues, je m'éloigne de la ligne jaune. Je feinte. J'esquive ou je me tais. La pression retombe....la mécanique qui rassure reprend le dessus. Je reste bien sage derrière ma ligne.

Ma ligne jaune. Mon mur infranchissable.

jeudi 2 mai 2013

Microcosmos

Si certains envisagent Twitter comme un réseau purement d'information, critiquant par la même occasion  la dérive actuelle consistant à ce que ce réseau devienne plus un site de chat et de rencontre qu'un moyen de partage informatif, je suis de ceux qui considère Twitter comme ce qu'il doit être, un réseau social comme un autre, où des relations entres followers et followés se créent au gré de l'humeur du jour de sa timeline.


Comme dans toute société humaine, tout le monde ne peut pas s'apprécier contrairement aux Bisounours noyés dans leur guimauve. De ce fait les affinités évoluent au fil des 140 caractères de leurs auteurs, tweets qui n'engagent qu'eux pour reprendre la formule consacrée. Comment alors ne pas être exaspéré à la lecture de certains tweets suintant de susceptibilité mal placée parce que machin refuse de lire trucmuche...Comment ne pas être agacé par des tweets assassins dégoulinant de méchanceté et de rancoeur gratuite ? J'ai l'impression parfois de me retrouver vingt-cinq ans en arrière, au milieu d'une cour de récré avec ses gniards pleurnichards parce que bidules leur ont volés leurs goûters...ou encore être spectateur d'un match de boxe où tous les coups, même les plus traîtres, sont permis afin de terrasser son adversaire pour mieux flatter son ego.


Twitter est une véritable fourmilière, une minisociété où chaque aspect sociétal, qu'il soit bon ou mauvais, se retrouve derrière chaque avatar. Lorsque je me connecte, je n'ai pas envie de me prendre la tête, d'être souillé par la bassesse ou par les relents d'égocentrisme que je côtoie à longueur de journée. J'ai envie de sourire, de rire. J'ai envie de relationnel même virtuel. Des échanges chaleureux, humains, qui donnent envie d'ouvrir sa porte. Découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles têtes...surtout pas pour la gloriole de se vanter d'être suivi par des millleirs d'inconnus...A quoi ça sert si tu n'interagis pas à part à te prendre pour le centre de l'univers ?
C'est pourquoi ma timeline est minimaliste, mon compte privatif pour opérer à la base une sélection des futurs twittos avec qui j'aurai peut-être la possibilité d'interagir...et je dois t'avouer que pour le moment je suis particulièrement heureux de pouvoir communiquer avec un certains nombres d'entre vous même si vous êtes issus d'horizons très différents, avec des idées parfois complètement contraires aux miennes parce que je vois en vous cette petite étincelle qui m'attire, cette chaleur que vous dégagez naturellement, ce petit plus qui constitue la base de mon microcosmos...un monde simple, complice, authentique, sans fard, sans masque...où le négatif n'a certainement pas sa place.

lundi 22 avril 2013

Allo Papa Maman ici Bébé

Mise en garde : ce post est volontairement provoquant...


    

Un jour ordinaire, dans une ville ordinaire, chez un couple ordinaire...bref un couple hétérosexuel lambda. Une envie soudaine de parentalité. Une solution. Mécanique des fluides, cocktail génétique, fusion de gamètes. Et hop le miracle de la vie. Un bébé...l'ordre naturel des choses est respecté. L'honneur est sauf.

Un jour ordinaire, dans une ville ordinaire, chez un couple ordinaire...bref un couple hétérosexuel oméga. Un désir d'enfant. Suivre la règle, partager ses fluides pour obtenir ce bébé tant attendu...sauf que là il y a un problème...naturel...les Omégas s'acharnent et n'obtiennent aucun résultat de procréation. Quelle injustice...quelle honte...les omégas veulent un enfant. Mais monsieur Oméga tire à blanc.
Pas de panique. Une solution pour combler cette inégalité...chez ce couple hétérosexuel.
Monsieur Oméga se tripote le chibre dans une petite pièce exigu et crache sa semence dans un pot. Fort heureusement pour lui, il n'est pas tout à fait stérile. Certaines de ses gamètes sont viables mais en quantité insuffisante.
Madame Oméga bénéficiera d'une FIV. Les Omégas sont heureux, eux aussi, seront parents...c'est normal...c'est égalitaire.

Un jour ordinaire, dans une ville ordinaire, chez un couple ordinaire...bref un couple hétérosexuel Béta. Les Bétas sont comme les Omégas. Ils ont beau copuler comme des bêtes. ils n'auront pas d'enfants. Monsieur Béta est totalement stérile. La nature ne lui permet pas de se dupliquer. Les pauvres, eux qui avaient vraiment ce désir d'enfant. Mais comme la fraternité hétérosexuelle est bien faite dis donc parce que l'égalité hétérosexuelle, celle qui permet d'avoir un enfant à tous prix parce que c'est normal que des parents ordinaires puissent avoir la joie d'avoir un enfant, offre des solutions miraculeuses....dans le cas des Bétas, encore une FIV oui mais avec les gamètes mâles d'un inconnu. Cet enfant aura une mère biologique...et un père de coeur....l'honneur est toujours sauf et l'ordre naturel est presque respecté.

Un jour ordinaire, dans une ville ordinaire, chez un couple ordinaire...bref un couple hétérosexuel Alpha. Ils baisent. Ils baisent oups pardon ils essaient de faire un bébé. Les Alphas sont des loosers de l'échange génétique. Madame Alpha n'a pas des ovules viables et Monsieur Alpha pourrait être le frère jumeau de Monsieur Béta tellement leurs semences sont désespérément vides  d'espoir. Les Alphas seraient-ils condamnés à l'exil parce qu'ils ne sont pas capables d'enfanter ?...Pauvres Alphas...ah mais non n'oublions pas le principe de fraternité et d'égalité hétérosexuelle. La solution miracle. Les Alphas ne veulent pas adopter. Madame Alpha tient absolument à devenir grosse. 
Bon dans cette situation, les têtes bien pensantes réfléchissent...et concluent qu'il est tout à fait légitime que les Alphas puissent avoir leur propre enfant...Aidons les couples hétérosexuels. Faisons notre marché. Un ovule X issu de la générosité de madame X et une fiole de sperme Y issu de la générosité très manuelle de Monsieur Y. La fusion magique se contrôle dans un tube. L'embryon est réimplanté chez Madame Alpha...neuf mois plus tard...les Alphas entrent enfin dans le club des couples ordinaires avec bébé sur les genoux...l'honneur est sauf...cet enfant a un père et une mère...non biologiques...uniquement de coeur même si dans ce cas cela frise la GPA...mais fermons les yeux...Il n'y a rien de plus beau que l'égalité hétérosexuelle.



Un bébé...Ouais... c'est bien une gamète femelle et une gamète mâle...personne ne le conteste...mais la suite repose sur de l'amour, sur de l'éducation,et des devoirs envers cet enfant...oui uniquement des devoirs...et ne croyez pas que l'enfant soit suffisamment idiot pour ne pas comprendre...que l'important pour lui c'est d'être protégé et aimé par ses parents...quelqu'ils soient. Il pose juste des questions..."c'est quoi cette bouteille de lait ?"...A vous de bien y répondre.

Un jour ordinaire, dans une ville ordinaire, un couple ordinaire d'hommes ou de femmes...des citoyens de l'ombre, qui travaillent, qui participent au dynamisme de la société, qui paient des impôts, qui paient des cotisations sociales....qui participent au soutien de la politique de la famille et de la natalité...ceux là sont montrés du doigt...va comprendre !

mercredi 17 avril 2013

I hate it

Partout où je me promène, elle me poursuit. Sur les blogs, elle saigne les posts. Sur twitter, elle se scande en hashtag. Dans la rue, elle fige les visages. Au boulot, elle est discrète mais tout autant présente sous une autre forme. Dans les médias, elle manipule les faibles d'esprit. Où est donc l'antidote qui sauvera nos âmes de damnés ?


Je ne le répéterai point assez même si on essaye de me faire croire le contraire. L'Homme est mauvais par nature. Je suis Homme, j'ai été mauvais. Pourtant je pense ne plus l'être même si parfois mon esprit me démange et me pousse à penser des méchancetés. Je ne les exprime pas, je ne les écrit pas, je ne les dit pas. Je les oublies. Je les tues dans l'oeuf parce que je sais, pour les avoir vécues et subies, qu'elles sont dévastatrices, blessantes et humiliantes. Être victime de la haine sans se défendre est-ce de la lâcheté ? Tenter de fermer les yeux, de ne pas répondre aux attaques, est-ce fuir et ne pas être solidaire ? Répondre à la violence par la violence est-ce raisonnable et intelligent ?
Partout où je me promène, elle me poursuit. Je suis des twittos, je comprends leur réaction défensive face à cette puanteur pesante mais je n'arrive pas à comprendre qu'ils puissent utiliser les mêmes armes, les mêmes insultes face à leurs détracteurs si bien que je me dit qu'ils sont comme ces autres, tout autant haineux, et que finalement ils n'ont aussi rien appris. Malheureusement je ne détiens pas la solution.  Je suis si impuissant face à cette colère qu'elle me fige et me bâillonne. Je ne me reconnais pas dans cette masse fielleuse, moi qui suis non seulement attaqué pour mon orientation sexuelle par ces illuminés de la pensée rétrograde mais aussi par ma minorité sociale qui m'insulte régulièrement sans le savoir. Je devrai pourtant moi aussi me révolter, balancer des injures. Ce serait bien trop facile. La haine est un sentiment si accessible qu'il en devient presque inné.
J'applique juste les conseils parentaux. Ne pas blesser, en aucune façon, pour ne point compromettre ton intégrité. J'ai appris à me taire. Est-ce aussi de la lâcheté ?
Partout où je me promène, elle me suit.
Nous ne nous aimons pas, nous ne nous supportons pas...à cause d'elle.


La haine.

Seul le silence est apaisant. Alors je coupe le son. Je ne regarde plus. Je n'écoute plus. J'allume la lumière pour effacer la noirceur.

lundi 15 avril 2013

Des vers...

Je t'avais prévenu que l'exercice était délicat, et ce d'autant plus que les rimes étaient imposées et qu'il ne fallait en aucun cas les modifier. Cela pourtant ne t'a guère effrayé et je remercie les jeunes padawans de la plume de m'avoir rejoint dans ce voyage littéraire. Comme tu pourras le constater, les ambiances se modifient au gré de l'humeur de l'auteur et avec 4 rimes plusieurs histoires peuvent être racontées. J'ai passé du temps à corriger les propositions parfois avec facilité, parfois avec une pointe de harcèlement, toujours avec rigueur bien que j'ai été contraint d'accepter quelques entorses aux règles établies. J'ai tenté de respecter, par les corrections, la trame et le sens principal du quatrain voulu par son auteur.
Certains en ont même profité pour déclarer leur flamme ou faire de moi l'acteur principal de leur quatrain...j'ai même reçu une leçon particulière de l' "Académie Royale Shadok de Poésie et de Peinture sur Chewing-gum"...comme quoi même les timbrés du bocal sont fascinés par l'alexandrin !

Je te livre donc les quatrains de tes contemporains dans leur version finale.

La Cigogne :

Lune cristalline, cet astre geôlier
De ta voile blanche, lèche mon corps tué
Similaire au Phoenix vers l'épopée suivante
Tel un nouvel envol, une future épouvante.

Bad Gemini : 
                                     
 
Ce corps de rouge ceint, qui feindrait l'épouvante
Me pousse enfin libre à longer ma vie suivante
Ci gît le bourreau de mon âme, ce geôlier
La charnelle prison il me faut la tuer.
 
 Que voulait donc ce dard durci à me tuer ?
Suis-je là fasciné prêt à jouir d'épouvante ?
Serai-ce enfin moi à être la suivante ?
Otage orgasmique de ce plaisir geôlier.

   Jay :

Suave Poussin joli, ton grand bec m'épouvante

La picoreras-tu l'âme qui veut tuer 

Les rêves jaunissants de tes plumes, Geôlier ?

Je ne te veux que coq et moi poule suivante.



 Le Virus :


Que plus jamais autant d'amour ne m'épouvante

De mon coeur abîmé je fais de toi geôlier

Gardien de mon bonheur mes peurs tu dois tuer

Maintenant, "ensemble", est notre étape suivante.



Tambour Major :

Lasse, ivre de vertu, infatuée, l'épouvante
 De mon hymne funeste apaise mon geôlier


Tombeaux enlacés de lierre, à qui la suivante ?
 Mon nom est Faucheuse, je viens pour vous tuer.


Le Shadok :


Ga meu bubu gaga, meu zoga "épouvante"

Bu meu zo zogabu ! Meubu zo ga "geôlier"

Zo meu ? Ga zo meu bubu gazo meu "tuer"

Meu zo ga buzo zoga, meu meu ga "suivante"

vendredi 12 avril 2013

Demi-Victoire

Oui nous pouvons nous réjouir d'avoir gagné une certaine reconnaissance d'égalité au prix d'un combat acharné, d'injures, de larmes, de sang, d'agressions physiques et morales. Oui nous pouvons nous réjouir car dans quelques semaines ou mois les premiers mariages seront célébrés. Oui je peux imaginer l'explosion de joie de mes compatriotes lorsque paraîtra au JO la loi sur le mariage pour tous. Je sais que sans doute je transformerai mon pacs en mariage...Pourtant je n'aurai qu'un demi sourire sur le visage car ce jour historique pour notre pays n'affectera en rien mon quotidien, ton quotidien, notre quotidien. Parce que nous ne pouvons pas sortir indemnes de cette haine viscérale visible au grand jour depuis des mois. Parce que cette violence morale ne disparaitra pas d'un coup de loi magique, parce que la haine est indéfiniment ancrée dans les gènes de nos détracteurs et que la génétique se transmet de générations en générations et que ce mal profond perdurera quoique nous fassions.
Liberté Egalité Fraternité....Il reste bien encore deux mots à conquérir et ce n'est pas une loi aussi belle qu'elle soit qui parviendra à effacer les comportements discriminants, les actes de barbarie, les regards courroucés, les quolibets et les sarcasmes.
Cette loi, espérée depuis des décennies, ne changera pas les comportements. Les gentils resteront gentils. les méchants toujours haineux et la haine, de même que la gentillesse, est toujours cultivée par l'éducation. Oui je pourrai me marier...mais ce n'est pas pour autant que je me mettrai à tenir la main de mon homme dans la rue alors que putain j'en ai envie, je regarderai toujours à deux fois avant de l'embrasser furtivement en public, je serai toujours le pédé de service, celui dont on parle à mots couverts derrière mon dos, celui qui a "un mode de vie différent", celui qui dérange et qui effraie. Je serai toujours celui qui se cache pour ne pas choquer. Je serai toujours celui qui tourne 7 fois sa langue dans sa bouche avant de répondre à des questions purement anodines. Je serai toujours celui qu'on imagine clubber, infidèle, queutard, pervers, en talons aiguilles avec une plume dans le cul. je serai toujours celui sur lequel on s'interroge sans oser me parler. Je serai toujours celui qui se tait. Je serai celui qui restera dans l'ombre malgré cette timide éclaircie.


 Oui Nous pouvons nous réjouir pour cette demi victoire.

samedi 6 avril 2013

Montre moi ta plume !

"O rage ô désespoir ô vieillesse ennemie" est sans doute un des alexandrins les plus connus.

 
Pourquoi je te dis ça ? Pour que tu réfléchisses un peu, que tu fasses travailler ta matière grise et  pour mettre au repos ta libido...pour quelques instants rassure toi.
Je n'ai pas reçu de franche formation classique. Je ne suis pas un fan hystérique de poésie. Cependant je ressens un cruel manque de références littéraires lorsque chaque jeudi soir je participe à mon atelier théâtre. Nous travaillons des scènes classiques. Il est essentiel de bien savoir articuler, et d'éviter de mâcher ses mots comme tu peux le faire à longueur de journée par pure fainéantise. L'alexandrin classique constitue alors une belle occasion d'améliorer sa diction dans la mesure où la construction du vers nécessite de prononcer chaque syllabe pour respecter la mélodie.
Dans le cadre d'un travail personnel, notre directrice d'atelier nous a soumis à un test en nous proposant d'écrire notre propre quatrain en utilisant des rimes imposées. Autant te le dire tout de suite ce n'est pas si évident puisque tu dois impérativement suivre quelques règles essentielles. Mon esprit, baigné par des diktats scientifiques et mathématiques, y a vu une logique et une rigueur de construction intéressante si bien que je me suis volontairement plié au jeu.
Un quatrain c'est quatre alexandrins. Deux vers avec des rimes masculines et deux vers avec des rimes féminines. L'ordre peut être aléatoire mais un schéma classique est du type ABBA (pas le groupe crétin !) à savoir que A représente un phonème (par exemple soeur/coeur ou encore soeur/peur) et B un autre son.
Hum Hum
Tu t'endors là


Bon ca y est j'ai de nouveau ton attention ?...je reprends...bref je ne sais même plus où j'en étais.
Ah si je te propose une sorte de récréation littéraire en imaginant ton propre quatrain avec les rimes qui m'ont été imposées. Je te préviens de suite ce n'est absolument pas glamour...Vas donc écrire 4 alexandrins qui doivent bien sûr avoir du sens avec les rimes suivantes : EPOUVANTE (rime féminine) SUIVANTE (rime féminine) TUER (rime masculine) et GEOLIER (rime masculine).
Quelques petites remarques :
Un alexandrin compte 12 pieds si la rime est masculine et 13 pieds si la rime est féminine
Attention au "E" muet....
Lis ça pour t'aider


Je t'invite donc à me rejoindre et à m'envoyer tes propositions de quatrains par mail au leniddupoussin@gmail.com
Je l'ai publierai ici même dans quelques jours.

Comme je suis le maître des lieux et du jeu je t'offre mes deux écrits

Cynique monde fou sans cesse m'épouvante
Sarcasmes et rumeurs tristes et vils geôliers
De vivre j'ai omis au bord de me tuer
Libérez-moi demain je crie la fois suivante.

ou encore

Dans mes songes obscurs je n'étais qu'épouvante
Apeuré je craignais la seconde suivante
Tant mortelles mes nuits réveillaient mon geôlier
Qui de sa main armée venait pour me tuer.

Allez ne fais pas ton timide et montre-moi ta plume !

mardi 2 avril 2013

Touze ensemble

T'es aveugle ? Tu t'intéresses un peu à moi ?...non ? Bon cela confirme bien l'adage selon laquelle tu n'es pas parfait...moi qui voulais te révéler quelques informations croustillantes de notre partie fine de ce week-end pascal...Tant pis.




Quoi ? ah oui t'es bien pareil que les autres dès qu'il s'agit de connaître des détails bien salaces tu es le premier sur les lieux. Tu n'es pas sans ignorer que ces trois derniers jours de Pâques ont été le terrain d'une mémorable partwittouze. Je crois d'ailleurs que certains ont dû pester de nous voir en parler publiquement sur le réseau alors que d'autres se sont véritablement posés des questions sur la nature même des relations échangées pendant cette orgie.


Tu l'imagines bien hein ? dans ta tête de pervers cette réunion de 9 putains de bombasses testostéronées à bloc, des bears, des muscle bears, des minets, des imberbes, des fanatiques du poil, des blonds, des bruns...bref des couillus de l'underwear en train de jouer avec leurs attributs histoire de prendre du bon temps et surtout leurs pieds...parce que forcément tu te dis que 9 mecs ensemble dans une baraque, il y a forcément pétage de rondelles...


Nan mais allo quoi ? tu es vraiment trop cliché....ok ok tu as raison, nous avons couché tous les soirs...un bordel monstre fut même signalé à cause d'un jeu nocturne un peu trop bruyant et comme je suis fétichiste, et autant continuer dans les poncifs de notre caste, j'ai gardé en souvenir un magnifique Andrew Christian.
Puisque nous en sommes au stade des révélations et que tu baves de tout savoir sur les événements qui se sont déroulés récemment,...je vais lâcher quelques bribes d'informations pour satisfaire ta propension au voyeurisme



La table blanche a subi de nombreux assauts virils, table qui a été lustrée par un lyonnais expert en taches suspectes
La taille n'est pas importante, c'est le goût car nous avons pu en  tâter du gros et du petit calibre...
Nous ne gâchons rien, nous avalons tout...surtout des jus au saveur variée
Certains étaient sauvagement bourrés.
Un préfèrait  la position du pinguin tandis que son jumeau spirituel se la jouait Lady Di sous le pont de l'Alma alors qu'un mystérieux invité se voyait bien en Bambi tiré par un chasseur.
De nombreuses photos ont été réalisées...comment ne pas résister devant de tels piliers bien érigés.
Un fantasme fût révélé tandis qu'un second fut réalisé
Des oeufs ont fondu sous nos coups de langue
Des couples furent défaits pour créer des trouples
2 douches pour 9 gars...là oui je crois que tu défailles...


Et encore tu ne te figures pas que je vais tout te dire...Si tu dois retenir une seule chose de cette belle touze...c'est que nous avons bien joui et plus d'une fois...un plaisir tellement intense qu'ils nous tardent de remettre le couvert tellement c'était une évidence de le faire à plusieurs. Et quand il s'agit d'amour...(cherchez le bon sens du terme)

Ce post est volontairement à connotation sexuelle...je savais que vous liriez une version beaucoup plus édulcorée chez Lui ou encore Lui.

PS : J'AI KIFFE COMME UN FOU CE BEAU WE PASCAL. MERCI LES MECS VOUS ETES GENIAUX, FANTASTIQUES, GENEREUX, CHALEUREUX, (et bien montés), JE MANQUE DE QUALIFICATIFS TELLEMENT JE VOUS AIME TOUS. MERCI D'ETRE VOUS !

samedi 16 mars 2013

Nouveau Pont

15 ans que la Belle Endormie rêvait de franchir à nouveau son lit. 15 longues années de luttes intestines entre les partisans d'un passage souterrain et ceux d'un franchissement aérien. Un temps gâché à convaincre les différents acteurs de la nécessité de désengorger le trafic urbain...et puis enfin prendre cette décision salvatrice malgré les menaces de l'Unesco de retirer son label de "Patrimoine Mondial" à cette cité recentrée sur son fleuve depuis le réaménagement de ses quais aux façades XVIIIème réhabilitées et magnifiées.

Près de deux années de travaux qui ont vu émergés un pont levant aux 4 pilastres (77m de haut et 10m de large) soutenant un tablier central mobile (114m) qui s'élèvera en 11 minutes à plus de 70 mètres pour laisser voguer une soixantaine de navires de croisère.




Les Bordelais avaient eu la primeur de pouvoir le traverser à pied pour la première fois le 1er janvier 2013 pour y admirer les détails de ce chef d'oeuvre d'architecture et jouir d'une vue inédite de leur ville au milieu du fleuve et je fus l'un des 38000 courageux de ce début d'année à y déposer les premiers pas.
Hier soir, je fus l'un des très très nombreux citadins à assister à sa mise en lumière par un spectacle pyrotechnique dirigé par celui qui avait su créer l'événement lors du passage en l'an 2000 place du Trocadéro.
Un déluge de feu de 14 minutes où le pont prend toute sa grandeur et se joue acteur...son tablier se baissant au fur et à mesure pour relier deux entités d'une même ville.
Que de symboles lors de cette soirée. Un trait-d'union entre deux rives, la droite populaire, la gauche bobo, réunies par cette modernité. Trait d'union qui n'a eu de cesse de grandir depuis le premier franchissement de la Garonne à l'ère Napoléonienne.


Bordeaux accueille son 5ème pont.
Il sera officiellement inauguré aujourd'hui par notre Président et notre Maire.
Il s'appellera Pont Chaban Delmas...
Les Bordelais le surnomment depuis sa gestation...Pont BaBa...Pont Bacalan-Bastide pour les deux quartiers qu'il unit.

D'autres projets sont à l'étude...mais faudra-t-il encore attendre 15 ans ?

jeudi 14 mars 2013

Faux pas

Tu ne pouvais pas me le dire que tu voyais des gros sens interdits en lieu et place de photos plus suggestives ? Nan ? Tu ne t'ai pas posé de question ? Fort heureusement pour ma pomme version golden, métaphore fruitière de ma blondeur, tu n'as donc pas été perturbé dans ta lecture et te remercie néanmoins, parce ce que tu le vaux quand même bien, de tes visites.
Ainsi donc à la suite de (mauvaises) manipulations, je me suis aperçu de la grandeur du système mais aussi de sa perversité puisque lié à mon compte G+, tout ce que je fais ici se miroïte sur mon profil et inversement si je modifie ce dernier j'en paie les conséquences ici...à savoir les pertes de données. Maintenant que j'ai saisi ces subtilités numériques je ferai gaffe au prochain coup de souris sur le terme supprimer. Il m'a fallu procéder à quelques paramétrages supplémentaires pour éviter cette bévue. On ne m'y reprendra plus tu peux en avoir la garantie.



Tu crois aussi que je vais te pondre là maintenant tout de suite une autre prose sensuelle à te faire dérailler ta libido...ben non pas maintenant faut faire retomber la pression...et puis laisse moi mon imaginaire évoluer...et ça me prend du temps...


Je crois que je vais te laisser patienter un peu. Je reviens très vite te voir...


mardi 12 mars 2013

Immobile

Surpris par l'étreinte il se figea tel une statue de cire. Il sentit dans son dos se coller un corps éveillé. Des mains avides se plaquèrent contre lui. Il resta immobile ignorant ce qu'il l'attendait. Doucement, les mains prirent vie explorant le haut de son torse protégé du froid par un pull en laine. Les mains l'enlacèrent pour faire de lui leur prisonnier. Il comprit instantanément leur mission. Il laissa faire. Il fit le vide dans sa tête pour ne retenir que le mouvement de ces mains curieuses et se concentra uniquement sur cette sensation tactile.
Des lèvres vinrent lui caresser la nuque, lui deposer de tendres baisers. Une langue chaude et humide dansa sur sa peau. Surtout ne pas bouger. Savourer. Puis lentement sa langue rencontra la sienne le temps d'une étreinte amoureuse.


Il ferma les yeux, redevint immobile, cala sa respiration sur le tempo du meneur de danse. Les mains poursuivirent leur route sous son pull, directement au contact de sa peau. Elles marchaient tranquillement sur chaque parcelle épidermique, insistant sur ses tétons érectiles. Elles connaissaient les moindres recoins de son torse, savaient là où elles pouvaient déclencher un murmure de plaisir. Les doigts filaient vers l'ombilic, ce petit trou discrètement velu. Ils titillaient les poils, décrivaient des cercles, inscrivaient sur sa peau "je te veux".
La statue humaine ainsi honorée de caresses subtiles pouvait sentir au creux de ses reins le désir palpitant du vît de son bienfaiteur. Le sien commençait à tendre les tissus cachant son intimité.



Les mains continuèrent leur descente s'aventurant dans des contrées plus chaudes frôlant son membre durci suintant d'envie. Elles jouaient carrément avec lui à travers son carcan de coton laissant peu de répit au bâton qui battait la mesure accélérée du rythme cardiaque. Le jeu s'arrêta un court instant juste pour libérer la statue de ses vêtements. Totalement nu comme son partenaire, il s'assura de la vitalité ardente de celui qui lui prodiguait déjà tant de volupté. .. une invitation à continuer plus loin. Il en voulait encore s'abandonnant entièrement à ces mains goulues, à cette langue experte, à ce dard qui reposait sur sa croupe. Les doigts redoublèrent d'attention à son entrecuisse s'attardant discrètement dans le couloir soyeux. Impatient son mât perlait de gouttes translucides qui filaient lentement vers le sol. Les doigts abandonnèrent leur prise et furent immédiatement remplacé par une toute autre tige qui entra en un coup. La queue resta en lui quelques minutes imitant son attitude figée. Ne pas bouger, ressentir, se concentrer sur ses sensations pour augmenter le plaisir. Ne rien faire juste sentir. Et il apprécia un à un chaque coup de boutoir lui arrachant quelques râles chuchotés. Il était à lui complètement offert. La tige du meneur de danse ne se lassait jamais dans ses allées et venues. Le tempo s'accéléra et il sentit alors la décharge de son amant pendant qu'il se répandait à son tour sur son ventre.



Il repris vie après sa petite mort non sans s'être retourné pour embrasser à pleine bouche celui qui l'avait encore mené au paradis.